Les atouts de la pierre à crédit

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L'investissement locatif à crédit permet de réduire son impôt sur le revenu. Nos conseils pour négocier au mieux avec son banquier.

S'endetter pour payer moins d'impôt. C'est ce que font les épargnants qui investissent dans l'immobilier et pas seulement via des dispositifs de type Scellier. Souscrire un crédit pour investir dans la pierre présente de nombreux avantages : le loyer versé par le locataire rembourse les mensualités ; et les intérêts d'emprunt sont déductibles des revenus fonciers (pas le capital). Avec à la clé une économie d'impôt sur le revenu parfois substantielle, en particulier pour les contribuables lourdement taxés ou (et) qui perçoivent plusieurs loyers. Car les revenus fonciers - supérieurs à 15.000 euros brut par an - sont taxés au taux marginal d'imposition de l'investisseur, auquel s'ajoutent les prélèvements sociaux (CSG + CRDS, 13,5 %). Pour protéger sa famille, l'emprunteur souscrira une assurance-décès (invalidité), qui prendra le relais en cas de coup dur, et permettra aux siens de conserver le bien. Un crédit permet aussi d'une certaine façon de se protéger contre l'inflation qui pourrait accélérer dans les années à venir. «Mais attention, la rentabilité du placement doit être supérieure au taux du crédit», souligne Philippe Baillot, directeur de Bred Banque privée. Sans oublier que «prendre un crédit équivaut à faire un pari sur la hausse des prix de la pierre, à défaut, l'effet levier sera négatif», rappelle-t-il.

Des banques de plus en plus exigeantes

Même si les taux des crédits immobiliers stagnent depuis le mois de juin, après avoir augmenté de près de 1 % en un an, les particuliers s'endettent toujours à des conditions intéressantes. Il faut ainsi compter entre 4 et 4,30 % en moyenne pour un prêt sur vingt ans (hors assurances) pour financer l'achat d'une résidence principale. Et sûrement un peu plus pour acquérir un logement locatif ou une maison de vacances. La donne pourrait changer et les banques soumises à d'importantes pressions devraient relever les taux des crédits. Pour l'heure, elles ont durci les conditions d'octroi.

Avant de se lancer dans l'aventure du crédit, il est important de calculer sa capacité d'emprunt et de répertorier tous les risques pouvant survenir : que se passera-t-il si le locataire ne paie pas le loyer, par exemple ? Car il faut aussi pouvoir rassurer le banquier, devenu nettement plus exigeant. Pour obtenir les meilleures conditions de crédit, l'emprunteur mettra donc en avant son meilleur profil. En faisant notamment valoir qu'il est plus fourmi que cigale. Des ajustements sont donc parfois nécessaires. «Certains devront un peu modifier leur mode de vie avant de solliciter un prêt», avance Philippe Taboret, directeur général de Cafpi. «Ils solderont tous les crédits à la consommation et autres crédits revolving. Ce qui leur permettra de retrouver une certaine capacité d'emprunt», poursuit-il.

Alors qu'en 2010, en pleine euphorie immobilière, certains banquiers avaient recommencé à prêter aux plus jeunes ménages, jusqu'à 110 % du montant de l'acquisition (incluant les frais de notaires), l'apport personnel, si possible important, est redevenu indispensable. «Le montant de l'apport personnel fait la différence. Un emprunteur avec un apport important pourra faire baisser son taux d'emprunt d'au moins 0,10%», constate Hervé Hatt, directeur général de Meilleurtaux.com. Plus que jamais, il est indispensable de faire le tour des banques ou de passer par un courtier pour décrocher le meilleur taux. «Les écarts de taux entre établissements financiers se creusent. Ceux qui ont déjà atteint leurs objectifs annuels en matière de crédit augmentent leurs taux», note Hervé Hatt. Ceux qui changeront de banque devront accepter de domicilier leur salaire dans l'établissement prêteur. «Cela fait partie de la négociation», note Philippe Taboret. Et permet aussi de faire baisser le coût du financement. Tout comme l'assurance emprunteur. De nombreux établissements proposent aussi des formules de crédit mariant différentes durées d'emprunt (sept, dix, quinze ans) ou taux variables et taux fixes. Elles peuvent permettre de faire baisser les taux de 0,10 à 0,15 %.

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Opter pour l'investissement locatif en direct

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Les mauvais coups à répétition portés sur l'immobilier locatif, tels que la baisse incessante des avantages fiscaux sur les différents régimes d'investissement, l'intégration de ces derniers dans le plafond des niches fiscales ou encore le durcissement de la taxation sur les plus-values immobilières n'ont pourtant pas ébranlé la foi des investisseurs dans le placement pierre.

Les mauvais coups à répétition portés sur l'immobilier locatif, tels que la baisse incessante des avantages fiscaux sur les différents régimes d'investissement, l'intégration de ces derniers dans le plafond des niches fiscales ou encore le durcissement de la taxation sur les plus-values immobilières n'ont pourtant pas ébranlé la foi des investisseurs dans le placement pierre. Cette confiance a même d'ailleurs été renforcée par la succession de krachs boursiers. Il est vrai que l'immobilier peut rapporter jusqu'à 8 % brut dans l'ancien, génère souvent une plus-value à la revente et, dans certains cas, permet de bénéficier d'avantages fiscaux parfois importants. De plus, c'est un des rares investissements qui peut être financé à crédit, ce qui renforce encore son attrait financier. D'autant que les taux d'intérêt, malgré la remontée amorcée à l'automne 2010, semblent, depuis l'été, en voie de stabilisation et restent à des niveaux attractifs, autour de 4 % pour un crédit amortissable sur quinze ans. «Les taux des crédits aux particuliers ne devraient pas bouger dans les prochaines semaines si les emprunts d'Etat se maintiennent au taux bas que nous connaissons», assure Maël Bernier, porte-parole du courtier en ligne Empruntis.com.

Mais attention, l'investissement immobilier n'est pas pour autant synonyme d'eldorado financier. Avant de concrétiser une opération immobilière, quelques règles de prudence s'imposent. Ne les négligez pas, même si, désireux d'investir avant le 31 décembre prochain pour bénéficier de dispositifs défiscalisants dès cette année, vous êtes pressé par le temps. Sachez, par exemple, que certaines villes continuent de souffrir d'une sur-offre locative (comme Rodez, Bourg-en-Bresse, Calais, Poitiers, Bourges ou Troyes...). Dans le pire des cas, le logement ne se louera pas et, dans le moins mauvais, il trouvera preneur, mais à un loyer inférieur à celui escompté. Ce qui peut nuire à l'équilibre financier de l'opération, si vous comptiez sur les loyers pour rembourser votre prêt immobilier.

Sélectionnez avec soin votre investissement

Un coup de fil aux agences immobilières du secteur conjugué à la lecture des petites annonces vous permettra de vous renseigner sur la qualité du marché locatif. Même si ce dernier est dynamique, choisissez soigneusement l'emplacement. La proximité des commerces, des écoles, des transports et l'absence de nuisances sont des gages d'une rentabilité locative pérenne. Enfin, mettez-vous systématiquement à la place de la catégorie des locataires visés lorsque vous choisissez le bien. Une petite surface séduira une clientèle d'étudiants et de jeunes couples si elle est située en centre-ville... nettement moins si elle est en lointaine banlieue ! En périphérie, investissez plutôt dans une maison avec jardin, une catégorie de biens appréciée des familles avec enfants. Mais les critères de sélection ne s'arrêtent pas là. En effet, chaque investissement locatif bénéficie d'une fiscalité spécifique. A vous de choisir celle qui vous convient le mieux...

Le dispositif Scellier a vu son attrait fiscal progressivement écorné depuis sa création, en 2009. La loi de finances 2012 prévoit, certes, de le proroger jusqu'en 2015 (il devait prendre fin l'an prochain), mais, en contrepartie, le montant de l'avantage fiscal est sérieusement rogné. Le taux de la réduction d'impôt passe ainsi, à compter de 2012, de 22 à 14 %, et le régime ne s'appliquera plus qu'aux seules acquisitions de logements neufs bénéficiant du Label Bâtiment basse consommation (BBC). Certes, si vous signez chez le notaire avant le 31 décembre, vous bénéficierez de conditions plus avantageuses: 22 % pour les immeubles labellisés BBC, et 13 % pour les immeubles non BBC. Mais soyez alors particulièrement vigilant car vous risquez fort de vous voir proposer des «queues de programmes», c'est-à-dire des logements invendus car mal exposés (au nord, par exemple), mal situés au sein de l'immeuble (au-dessus de la descente de garage, notamment) ou encore des programmes construits au milieu de nulle part. «Pour trouver du foncier bon marché, certains promoteurs n'hésitent pas à construire dans des friches industrielles ou dans des secteurs mixtes, mêlant locaux commerciaux et habitations», souligne Jean-Michel Ciuch, directeur général d'Immogroup Consulting. Des emplacements hasardeux qui, faute de séduire durablement les locataires, pourraient contribuer à obérer un rendement brut déjà modeste : de 3 à 4 % avant avantage fiscal.

Contrepartie au bénéfice de l'avantage Scellier, vous êtes tenu de louer le bien pendant neuf ans et de respecter des plafonds de loyers - légèrement - en deçà de ceux du marché, variables suivant la localisation géographique du bien (voir tableau p.128). Si vous louez à des locataires aux ressources modestes et que vous respectez des plafonds de loyers inférieurs de 20 % à ceux du Scellier «classique», vous avez même accès au Scellier dit «intermédiaire».

Vous bénéficiez alors d'une déduction spécifique de 30 % sur vos loyers bruts et vous pouvez proroger votre engagement locatif de trois ou six ans, ce qui vous permet de bénéficier d'un complément de réduction d'impôt de 5 % par période triennale (taux applicable pour les investissements réalisés cette année: il devrait être abaissé à 4 % pour les opérations effectuées à compter de 2012). Ce qui porte à 32 % la réduction totale pouvant être obtenue avec un logement BBC. La première imputation de la réduction d'impôt se fait, non pas l'année de la signature chez le notaire, mais l'année d'achèvement de l'immeuble. Si vous avez acheté le logement sur plan, attendez-vous à patienter deux ou trois ans avant de profiter effectivement de votre avantage fiscal.

 

 

L'achat dans l'ancien offre des rendements attractifs

En investissant dans un logement ancien en centre-ville, vous n'aurez, sauf exception, pas d'avantage fiscal, mais vous bénéficierez d'un rendement doublé, de 5 à 8 % brut en fonction de la localisation géographique, par rapport à celui obtenu avec un investissement locatif dans le neuf.

En effet, à l'achat, un logement dans l'ancien est de 20 à 30 % moins cher que dans le neuf. Si le bien nécessite des travaux, vous pourrez déduire leur montant de vos loyers. Le cas échéant, le solde sera déduc tible de votre revenu global, dans la limite de 10.700 €. Si le logement que vous avez acheté répond aux critères de vétusté de l'Anah (Agence nationale de l'habitat), vous pouvez, sous certaines conditions - un effort sur les loyers, notamment - bénéficier de subventions qui peuvent atteindre 35 % des dépenses, plafonnées à 1000 € HT/m2 dans la limite de 80 m2 . Mais attention, si vous voulez signer avant la date fatidique du 31 décembre, il ne vous reste plus que quelques jours pour mener à bien une telle opération, compte tenu du délai quasi incompressible entre la promesse de vente et l'acte définitif. «On prévoit dix à quinze jours pour un certificat d'urbanisme et un renseignement hypothécaire, et deux mois pour purger le droit de préemption urbain et celui des safer», détaille Me Jean-Michel Soquema, notaire membre du Groupe Monassier.

Le charme des résidences services

Investir avant la fin de l'année dans une résidence avec services - il en existe cinq grandes catégories : résidences étudiantes, hôtelières, de tourisme, pour seniors, et résidences médicalisées pour personnes âgées - permet de bénéficier d'un double avantage. En premier lieu, l'opération ouvre droit à la réduction d'impôt Censi-Bouvard, qui représente 18 % du montant de l'investissement (ce taux devrait passer à 14 % pour les opérations réalisées à compter de 2012), étalée sur neuf ans dans la limite annuelle de 300.000 € par an et par opération. Ensuite, vous aurez la possibilité de récupérer la TVA à 19,6 % payée sur le prix d'achat. Autre avantage, les loyers perçus ne sont pas imposés dans la catégorie des revenus fonciers mais dans celle des bénéfices industriels et commerciaux (BIC). Ce qui permet, entre autres, d'amortir le bien et le mobilier sur les revenus de même nature, voire, sous certaines conditions, sur le revenu global. Le rendement net annoncé de ce type est honorable: autour de 4 %. À noter: si vous investissez dans une résidence de tourisme, vous pouvez, en contrepartie d'un rendement minoré, occuper votre logement quelques semaines par an.

Pour réussir votre investissement dans une résidence services, vous devez être particulièrement vigilant sur la qualité et le professionnalisme de l'exploitant qui gérera la résidence. S'il est défaillant, vous risquez, au pire, de perdre le bénéfice de votre avantage fiscal, au mieux d'être contraint d'accepter une renégociation à la baisse de vos loyers. Par ailleurs, soyez extrêmement vigilant sur la qualité de l'emplacement. Pour les résidences de tourisme, privilégiez les stations balnéaires ou de ski réputées ; pour les résidences d'affaires, la proximité des centres d'affaires ou, mieux encore, les centres-villes ; ce qui permettra aussi à la résidence d'être occupée par des touristes à la belle saison. Enfin, pour les résidences étudiantes, la proximité des facultés ou des grandes écoles. Des conseils de bon sens qu'il convient de ne pas perdre de vue, même si vous êtes pressé par le temps...

Le Scellier, dans l'ancien aussi

Moins connu que son homologue dans l'immobilier neuf, le Scellier ancien se révèle être un choix très compétitif. Pour un investissement réalisé en 2011, il vous ouvre droit à une réduction de 13% sur 9 ans (23% sur 15ans si vous optez pour le Scellier intermédiaire) dans la limite de 300.000 € par an et par opération. Vous y aurez accès si le bien que vous envisagez d'acquérir ne respecte pas au moins quatre des quinze critères de décence et six des douze critères de performance technique prévus par un arrêté du 19décembre2003 et un décret du 30 janvier 2002. A l'issue des travaux, l'intégralité des critères devra être remplie. Vous avez aussi la possibilité de bénéficier du Scellier ancien si vous transformez en logement des locaux qui n'y étaient pas antérieurement destinés: commerces, bureaux... Mais dans ce cas, vous devrez faire préalablement valider le changement d'usage du local par la copropriété et par la mairie. Au rendement élevé dégagé par une opération «Scellier ancien» -jusqu'à 8% dans les centres-villes de province- s'ajoute la perspective d'une belle plus-value à la revente.

Trente ans avant d'être exonéré de plus-values

La deuxième loi de finances rectificative 2011, adoptée le 8septembre dernier, a très nettement alourdi la taxation des plus-values immobilières. Sont concernés par cette modification tous les actes de vente (signature d'un acte authentique chez le notaire, et non la signature d'une simple promesse) signés à compter du 1erfévrier 2012, la mesure s'appliquant par anticipation au 25 août pour les apports à une société civile immobilière (SCI). La résidence principale continuant d'être exonérée, sont alors concernés par cet alourdissement les propriétaires qui vendent une résidence secondaire, un bien locatif, un terrain à bâtir, qui apportent un bien à une SCI ou qui en revendent des parts. Un amendement à la loi de finances prévoit toutefois d'exonérer la première cession d'un logement lorsque le contribuable n'est pas propriétaire de sa résidence principale.Les plus-values immobilières continuent d'être taxées à 19% (plus les prélèvements sociaux, dont le montant vient de passer de 12,3 à 13,5% depuis le 1eroctobre 2011). En revanche, il faudra désormais attendre 30ans pour en être totalement exonéré (contre 15 ans aujourd'hui). La plus-value est calculée après l'application d'un abattement qui augmente avec la durée de détention. Au-delà de la 5eannée, celui-ci s'élève à 2% par an entre 6 et 17ans, 4% par an entre 18 et 24ans, et 8% par an entre 25 et 30ans. Ainsi, 80% de la plus-value reste imposable après 15ans, et 64% après 20ans. Et au bout de 9 ans, durée pendant laquelle les investisseurs désirant bénéficier d'un régime fiscal de faveur (Scellier, Censi- Bouvard...) doivent conserver leurs biens, la plus-value reste taxable pour 92% de son montant! La réforme risque donc de conduire les propriétaires à conserver leur bien plus longtemps pour amortir le poids de la fiscalité lors de la revente.

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Les travaux d'isolation ont la cote... mais jusqu'à quand ?

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Trop élevée la facture énergétique des Français ? 46% le pensent en tout cas et 80% déclarent vouloir la réduire selon le baromètre annuel de l'ADEME sur le comportement des ménages pour maitriser l'énergie dans leur logement. Ce qui expliquerait, selon l'ADEME, le niveau élevé des travaux d'efficacité énergétique engagés par les ménages (14.4% des Français interrogés en 2010). Les travaux d'isolation sont les plus fréquents : 80 % des ménages y ont recours. Les interventions les plus fréquentes concernent la pose de double vitrage (26% des travaux d'isolation), et l'isolation des toitures et combles (12%). Pour autant, il est peu probable que le prochain baromètre de l'ADEME confirme le succès de ces travaux. Financés en partie par le crédit d'impôt développement durable (84% des ménages), le coup de rabot envisagé dans le cadre du projet de loi de finances pour 2012 pourrait freiner les ardeurs de certains. Notamment en ce qui concerne les dépenses de matériaux d'isolation, les plus impactées par ce rabot. Le taux du crédit passerait ainsi de 13 % cette année à 11% l'année prochaine (il était de 15 % pour l'isolation des fenêtres et de 25% pour l'isolation des murs et toitures en 2010). Sans compter que l'octroi du crédit d'impôt pour l'isolation des fenêtres en maisons individuelles serait conditionné au financement d'autres travaux.

La Rédaction d'Intérêts Privés
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Les Français souhaitent aussi devenir propriétaires pour s'enrichir

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Selon une enquête du Crédit foncier, la volonté de réaliser une plus-value immobilière est davantage prise en compte par 64% des Français d'aujourd'hui. Ils étaient 48% dans les années 1980.

En matière d'achat immobilier, les Français seraient devenus plus opportunistes. C'est ce qui ressort d'une enquête du Crédit foncier publiée ce samedi par Le Parisien-Aujourd'hui en France, ce samedi. Selon cette étude, près des deux tiers des Français avancent la volonté de réaliser une plus-value immobilière au moment d'acheter un appartement. Il y a trente ans, ils étaient un peu moins de la moitié. «En 2010, 22% des acheteurs formulent leur intention de revendre dès que possible, contre 4,2% en 1980», a expliqué au journal Bruno Deletré, directeur général du Crédit foncier. La volonté de ne plus payer de loyer et la sécurité de toujours disposer d'un logement restent les principales motivations des primo-accédants quel les que soient les générations (plus de 90% des personnes interrogées). L'enquête a été réalisée auprès de quatre générations de primo-accédants (1620 personnes au total) ayant souscrit un prêt au Crédit foncier.
«Acheteurs plus opportunistes et stratégiques»

Pour le directeur général du Crédit foncier, la génération d'aujourd'hui est plus «stratège » que ses aînés qui pouvaient sans doute plus facilement acheter un bien de long terme. «Nous sommes face à des acheteurs plus opportunistes, qui se placent sur une option financière et stratégique», a-t-il poursuivi. Les acheteurs d'aujourd'hui qui ont subi un doublement des prix en dix ans sont plus attentifs à l'état du marché toujours selon cette enquête (75% contre 66% pour les acheteurs des années 2000) mais ne sont pas plus soucieux que les générations précédentes de se constituer un placement pour la retraite (en moyenne, entre 71% et 72% selon les générations).

Dans ce contexte de hausse des prix, les acheteurs d'aujourd'hui ressentent davantage de fierté de devenir propriétaires (67% contre 54% pour la génération 2000). La génération 2000, favorisée par un contexte économique favorable, se déclare «la plus satisfaite», les acheteurs des années 1990 se disent «raisonnables» et ceux des années 1980 mettent en avant les «sacrifices» consentis pour rembourser son emprunt.
 

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Impayés de loyer : 2 600€ en moyenne dans les zones tendues

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On en sait un peu plus sur les impayés de loyer, grâce à la dernière enquête réalisée et publiée par l'agence nationale pour l'information sur le logement (ANIL). Bonne nouvelle pour les bailleurs : seuls 6 % des locataires en situation d'impayés interrogés considèrent que leur dette est liée au niveau trop élevé de leur loyer dès le départ. La plupart d'entre eux (70 %) font surtout état d'une baisse de leurs ressources augmentant considérablement leur taux d'effort pour payer leur loyer (près d'un locataire sur deux consacre ainsi 35% de son revenu au règlement du loyer hors charges, et jusqu'à 50% pour un quart d'entre eux). Bien sûr, c'est dans les secteurs où l'offre locative est la plus tendue (Ile-de-France, métropoles régionales, zones touristiques) que le montant moyen des impayé reste le plus élevé : 2600€ contre 1770€ dans les zones rurales. Quant aux bailleurs interrogés, ils gèrent eux-mêmes leurs biens dans 90% des cas et semblent méconnaitre les dispositifs susceptibles de limiter les impayés. De fait, seuls 35% bénéficient d'une caution solidaire ou utilisent une assurance locative et le versement des aides de la CAF par tiers payant n'est utilisé que par 40% des propriétaires alors que la majorité des locataires perçoivent une aide.

La Rédaction d'Intérêts Privés
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La taxation des plus-values immobilières pourrait être assouplie

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Après le durcissement de la taxation des plus-values immobilières instauré début septembre, certains députés envisagent maintenant d'assouplir le mécanisme. Ils proposent de rétablir l'exonération des personnes qui, pour des raisons de mobilité professionnelle notamment, ne sont pas propriétaires du logement qu'elles occupent, et qui font une plus-value en vendant pour la première fois une résidence secondaire. La ministre du Budget, Valérie Pécresse, avait déjà donné son feu vert le mois dernier, lors du débat sur le collectif budgétaire.

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Relative stabilité des prix des logements

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Les prix immobiliers ont très peu évolué au mois de septembre, avec des variations respectives de +0,09 % pour les appartements et de +0,40 % pour les maisons, selon l'indice PAP calculé chaque mois sur la base des transactions enregistrées par le groupe "De Particulier à Particulier" (pap.fr). Sur un an, la hausse des prix s'établit respectivement à +2,15 % et +4,53 %. Les taux de négociation sont en léger repli, passant en un mois de 4,27 % à 4,18 % pour les appartements et de 5,10 % à 5,01 % pour les maisons. Les délais moyens de transactions restent stables : il faut toujours en moyenne 5 semaines pour vendre un appartement et 7 semaines pour vendre une maison.

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Crédit immobilier : les taux s'orientent à la baisse

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Les taux des prêts immobiliers du secteur concurrentiel se sont établis en septembre 2011 à 3,89 % (hors assurance) en moyenne. Depuis le mois de juin, les taux sont restés quasiment stables, avec même un léger recul de 2 points en septembre. Pour le 5e mois consécutif, les taux s'établissent à leur niveau de l'été 2006. Entre novembre 2010 et mars 2011, les taux avaient progressé à un rythme de 10 points par mois, puis la hausse avait ralenti au 2e trimestre 2011 à 5 points. Dans ce contexte de baisse des taux, la part des prêts à taux variable recule pour le 3e mois consécutif pour s'établir à 3,6 % en septembre, contre 9,1 % au 2e trimestre 2011. Depuis juillet, la durée moyenne des prêts est en légère diminution. En septembre la durée moyenne des prêts s'est établie à 212 mois, contre 215 mois au 2e trimestre. Le coût du crédit suit la même tendance à la baisse. Il s'est ainsi établi à 3,83 années de revenus en septembre 2011, son niveau le plus bas depuis le début de l'année 2011. Après le pic constaté en juillet, l'indicateur de solvabilité est stabilisé à un haut niveau depuis 2 mois, grâce à la progression de l'apport personnel (+12,7 % en 2011, après +6 % en 2010).

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